Si je vois défiler les différentes modes en matière culinaire, je dois bien reconnaître que j’ai souvent un petit train de retard pour y succomber.
Pour peu que vous suiviez un peu les blogs, les sites ou les magazines de cuisine, vous n’avez pas pu passer à côté de la déferlante du chou kale. Aux USA c’est carrément l’hystérie autour de ses jolies feuilles frisées : Gwyneth Paltrow, Barack Obama, ou encore Heidi Klum ne jurent que par lui. Rendez-vous compte ;-)
Il y a même des livres qui lui sont entièrement consacrés : « Fifty shades of Kale »  (« 50 nuances de Kale »), ou comment croiser dans un titre 2 ultra-phénomènes de mode…
Une Américaine installée en France, Kristen Beddard, est allée jusqu’à créer un mouvement, « The Kale project », pour introduire ce chou-chou des stars en France.

Pourquoi un tel engouement ?
Derrière ce phénomène un peu bobo il faut bien le dire, se cachent néanmoins quelques arguments bien réels en faveur de ce joli chou.
Sachez tout d’abord qu’il s’agit d’une variété ancienne de chou sauvage, tout simplement remise au goût du jour.
Le kale est extrêmement nutritif pour quasiment 0 calorie. C’est le légume détox par excellence, pour employer un autre terme très tendance.
Il a de puissantes vertus antioxydantes et anti-inflammatoires.
60 g de chou kale contiennent plus de vitamine C qu’une orange entière.
Il est très riche également en vitamines A et K, en minéraux et en calcium.
Sa teneur en sulforaphane aurait par ailleurs des propriétés anti-cancéreuses.

Si le phénomène qui entoure le kale est sans aucun doute un peu ridicule, il n’en reste donc pas moins un légume très intéressant, comme d’ailleurs le reste de la famille des choux, qui possèdent des vertus tout à fait similaires ne l’oublions pas.

Comme je ne veux pas passer pour une ringarde dans les soirées à la mode (bon OK je ne vais pas dans les soirées à la mode…), et que je suis une fille, et donc forcément un peu « fashion-victim », j’ai succombé à la curiosité quand j’ai vu apparaître du chou kale (français oui Madame !) dans les étals de mon magasin bio.
Oui je sais je suis faible.
Restait à le cuisiner… Avoir une telle star entre les mains, cela incite au respect.
Je ne pouvais pas passer à côté de la it-recette selon Gwyneth : les chips de Kale.

D’accord. Mais les chips de chou, ça ne nourrit pas (sauf Gwyneth peut-être…).
Pour rester dans l’esprit « healthy food » qui entoure le kale, j’ai donc concocté une petite assiette complète équilibrée (un « one-pot » comme disent les américains) comme je les aime : légumes, céréales (pseudo-céréales en ce qui concerne le quinoa), oléagineux.
Verdict : nous avons adoré cette assiette. J’ai volontairement laissé le kale quasi-nature et peu cuit pour en découvrir le goût. Soyons honnêtes son goût tout seul n’est pas transcendant : je ne mangerais pas une assiette entière de kale nature (contrairement aux autre choux). En revanche ainsi accompagné il est parfait et apporte une note de fraîcheur très agréable.

Quant aux chips, c’est vrai que c’est très sympa : très rapide à faire, c’est bon, ça croustille, c’est très léger, et vous avez là de quoi lancer la conversation à l’apéritif : – « Comment ???!!! Tu ne connais pas le kale ????!!!!! »
Ah, et dernier petit conseil si vous ne voulez pas passer pour une quiche : prononcez « kayle » et non « calé » (ça sent le vécu là hein ?) ;-)

Il est temps de passer en cuisine.

Kale, quinoa, butternut caramélisée, noix de pécan

Pour 4 personnes

• 6 à 8 branches de chou kale
• 230 g quinoa
• 600 g butternut
• 24 cerneaux de noix de pécan
• 1 citron
• Huile d’olive
• Sirop d’agave

Préchauffer le four à 180°C.
Éplucher la butternut, couper en tranches épaisses puis en morceaux.
Ajouter 1,5 cuillère à soupe d’huile d’olive, 1 cuillère à soupe de sirop d’agave, saler. Bien remuer pour imprégner tous les morceaux.
Disposer à plat sur une plaque de cuisson et enfourner pour 20 à 25 minutes.
10 minutes avant la fin de la cuisson, ajouter les cerneaux de noix de pécan sur la plaque. Surveiller pour que ça ne brûle pas.
Pendant ce temps procéder à la cuisson du quinoa.
Rincer le quinoa.
Si vous en avez un (je ne saurais que trop vous conseiller cet investissement minime et si utile) utilisez votre rice cooker : ajouter 1,5 vol d’eau.
Sinon à la casserole : verser le quinoa dans la casserole, ajouter 1,5 volume d’eau. Porter à ébullition et laisser cuire 15 minutes environ sans couvrir. Saler. Retirer du feu et laisser reposer 10 minutes.
Retirer les côtes du chou kale. Couper les feuilles en morceaux.
Faire bouillir de l’eau. Verser l’eau bouillante sur le chou. Saler. Laisser reposer 5 min.
Égoutter.
Ajouter 1 cuillère à soupe d’huile d’olive et le jus d’1/2 citron au quinoa.
Remuer et servir.
Disposer les morceaux de butternut et les noix de pécan.
Répartir enfin le chou kale, arroser d’un trait de jus de citron, d’une lichette d’huile d’olive, et servir.

Chips de kale

• 3 ou 4 branches de kale
• 1 càs d’huile d’olive
• le jus d’1/2 citron
• sel

Préchauffer le four à 180°C.
Laver et bien sécher les branches de kale.
Retirer les côtes et déchirer les feuilles en morceaux.
Arroser avec l’huile d’olive, le jus de citron.
Saler. Mélanger.
Étaler sur une plaque de cuisson.
Enfourner pour 10 min : surveiller. C’est cuit dès que les chips sont dures. (J’ai laissé les miennes un peu trop longtemps, c’est très rapide).